Ring ring
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Ensuite Bouddha s'allongea sur le côté droit; alors tous les saules du jardin se couvrirent instantanément de fleurs, laissant tomber une multitude de pétales comme de la neige. Des fleurs s'ouvraient de partout, malgré la saison qui ne s'y prêtait pas. Et aussi les dieux, le roi des dieux et le dieu des dieux Brahma envoyèrent des fleurs géantes qui tombèrent délicatement du ciel, avant d'aller joncher le sol du jardin tout autour du bienheureux qui venait de se coucher pour la dernière fois.
Ainsi tous rendaient un hommage resplendissant au bouddha avec des fleurs d'une remarquable beauté, dont le parfum merveilleux embaumait toute la ville. Le bouddha expliqua à son noble serviteur Ananda :
"Ananda! Ce que vous voyez là n'est pas encore le véritable hommage qui peut m'être fait.Il y a deux façons de me rendre hommage: de façon matérielle, et de façon spirituelle en pratiquant mes enseignements noblement et en s'efforçant de les pratiquer à chaque instant. Voilà le véritable hommage qu'on peut me rendre! ".
Aussi, bien que plongé dans une grande tristesse tout le monde eut la joie de rendre hommage au bouddha. Ensuite le bienheureux entra dans la tranquillité en soi en fermant les yeux, son esprit unissant la clarté et la lucidité sans objet de référence . A cet instant le vénérable Ananda voulut pleurer , il songea:


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"Notre noble seigneur va s'éteindre. Demain il ne sera plus là pour donner ses recommandations. Il n'y aura plus personne auprès de moi pour m'enseigner le Dharma, pour répondre à mes interrogations. Je ne pourrai plus jamais le vénérer".
Ne parvenant plus à contrôler ses larmes il partit se cacher pour pleurer sans être vu. Comme le vénérable Ananda n'était pas encore parvenu à l'état d'Arath il avait encore les obscurcissements de l'esprit d'un être ordinaire, liés au chagrin. Quand Bouddha sortit de sa méditation, il s'enquit auprès des autres moines de l'absence de son fidèle serviteur Ananda.
" - Où est Ananda?
- Le vénérable Ananda s'est isolé pour pleurer, Seigneur!
- Faites-le venir ici !. En larmes, le vénérable Ananda arriva.
- Me voila seigneur Bouddha
- Ananda ! Cessez de pleurer , il n'y a aucun avantage à pleurer! Dans l'univers, toutes les personnes chères aux êtres doivent mourir un jour ou l'autre, cela est inévitable. Personne ne peut empêcher son corps de périr. Efforcez vous à la pratique du détachement, Ananda, entrainez-vous à la méditation contemplative qui prend pour objet l'impermanence des agrégats. Si vous vous y efforcez convenablement vous deviendrez rapidement un Arath libéré du chagrin".
En entendant les paroles du Bouddha le vénérable Ananda cessa de pleurer. Bouddha s'adressa ensuite à tous les moines, laïcs et dieux présents
" Ô noble assemblée! Ananda est quelqu'un doté de quatre qualités exceptionnelles: tous ceux qui le rencontrent tombent sous son charme et l'admirent immédiatement. Tous ceux qui entendent Ananda comprennent clairement ses enseignements. Tout le monde apprécie la voix d'Ananda. Tous ceux qui entendent Ananda enseigner sont motivés à pratiquer le Dharma. Telles sont les quatre qualités d'Ananda". Puis s'adressant à son serviteur attitré Ananda, il dit:
" Ananda allez en ville pour chercher le gouverneur Maïla: je vais entrer en parinirvana cette nuit même, avant l'aube.


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Demandez-lui de l'annoncer aux habitants de la ville, poura permettre à tous ceux qui le souhaitent de me rendre hommage de mon vivant et qu'ainsi personne ne puisse regretter de ne pas l'avoir fait.


Puis le bienheureux ferma les yeux; entrant en lui-même il parcourut les divers stades de concentration de l'esprit sans objet de référence dans la lucidité vide et claire, jusqu'à atteindre l'état de claire lumière non dualiste. Cet état est un avant-goût de l'état de nirvana. Le Bouddha n'a pas encore totalement plongé son esprit dans l'omnisciente claire lumière. Puis le Bouddha rouvrit les yeux en souriant à l'assemblée réunie autour de lui. Les refermant ensuite il parcourut de nouveau les états successifs de la concentration méditative.
Alors son esprit plongea définitivement et irrévocablement dans le nirvana; fusionnant comme une goutte d'eau dans la mer, il rejoignit l'absolue et indéfinissable omniscience.
Il s'éteignit en parinirvana à tout jamais dans le début du tiers de la nuit du mois de mai, un mardi avant l'aube du jour suivant. A l'instant précis de l'extinction du bienheureux la terre s'est mise à trembler. Sept jours durant, hommes, femmes, enfants, dieux et déesses lui rendirent hommage comme à un monarque universel.
Une fois que les dieux et les humains eurent eu tout loisir de lui rendre hommage, les moines tentèrent d'allumer le bûcher; en dépit de nombreuse tentatives pas une flamme ne prit. Le gouverneur Maïla demanda pourquoi.
"Honorable gouverneur! La raison pour laquelle le feu ne veut pas prendre est que le vénérable Maha Kassapa n'a pas encore rendu son hommage au Bouddha! C'est pourquoi les dieux empêchent le bûcher de prendre feu, car ils ont une immense vénération pour ce noble moine". Juste à ce moment le vénérable Maha Kassapa arriva et tout le monde se retourna pour voir ce noble moine. S'approchant du bûcher de bois de santal, il en fit lentement trois fois le tour, se prosternant avec un immense respect. Comme la dépouille mortelle du bienheureux Bouddha était solidement entourée de cinq cent pièces de tissu de grande valeur brodé de fils d'or, et enfermée dans un cerceuil d'or, le vénérable Maha Kassapa ne pouvait plus voir le Bouddha. Il s'assit au bout du cerceuil côté pieds et dit avec une immense conviction:



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