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Ce matin-là au petit jour le soleil levant inonda la jungle de rayons de lumière. De ce lieu émanait une atmosphère sacrée: le gigantisme des arbres, la lumière et la sainte présence du Bouddha donnaient l'impression d'être dans une cathédrale plutôt que dans la jungle. Dans la vallée de Bodhgaya aux luxuriants végétaux, ce matin-là un profond silence régnait; même chez les animaux. Chez les oiseaux et les singes qui pourtant chaque matin expriment leur présence par des chants et des cris. Eh bien ce matin-là pas une mouche ne semblait vouloir déranger le Bouddha entré à nouveau dans une sorte de contemplation méditative.

Le calme qui régnait dans la vallée de Bodhgaya n'était en vérité qu'un calme apparent, comme le dit si bien la métaphore "le calme avant la tempête". Forces obscures qui régissent l'univers, tapies dans l'ombre de l'ignorance collective, Marra et ses troupes ordonnent au quatre éléments (air, feu, terre, eau) de déchaîner leurs forces destructrices sur la paisible vallée de Bodhgaya. Une pluie torrentielle s'abattit alors sur la vallée ainsi que des grêlons plus gros qu'une orange. Dans les entrailles de notre planète terre, au royaume des nagas serpents, gardiens de la vertu, le roi des nagas, serpent géant de plus de 50 mètres couvant de son corps géant une sphère de cristal, voyait de son regard extralucide à l'intérieur de la sphère les obstacles et les agressions de Marra et de ses troupes pour détruire le calme et la sérénité méditative de Bouddha.

Après avoir parcouru les galeries souterraines Naga roi serpent émergea de sous terre, regardant du haut de ses 15 mètres le Bouddha droit dans les yeux. S'enroulant alors autour du Bouddha avec délicatesse il utilisa son propre corps pour offrir au Bouddha un confortable siége; Naga roi des serpents gonfla ses joues à l'image d'un cobra et sa large tête de serpent servit au Bouddha de parapluie. Marra observait la scène des profondeurs de l'inconscient collectif; voyant ses plans machiavéliques déjoués il se présenta devant le Bouddha en un éclair. Face a face avec le Bouddha, vociférant des injures. Bouddha souriait, impassible. Alors Marra envoya ses propres filles, cinq jeunes filles plus belle l'une que l'autre. Ondulant autour du bouddha en jouant des hanches, elles sourient et entonnent des chants aux paroles sensuelles: "Viens mon prince. Prends-moi dans tes bras, je suis toute à toi. Fait ce que tu veux de mon corps brulant de désir pour toi". Alors le bienheureux fixa de sont regard au pouvoir transcendant les cinq jeunes filles. En un instant leurs cheveux devînrent blancs, les dents tombèrent de leur bouche une à une, leur peau se rida. Elles devînrent cinq vieilles dames qui se sauvaient en criant.
Le Bouddha impassible, souriant de son visage illuminé de sagesse et connaissance transcendante, leva au ciel sa main droite puis en toucha le sol; le Bouddha s'exprima alors en ces termes: "Je prends la terre à témoin: je suis celui qui a vaincu l'ignorance par la vérité en soi, je me suis libéré de la production conditionnée, des actes maladroits avec leurs conséquences.
J'ai découvert le chemin qui libère de la souffrance et des causes qui engendrent les souffrances! Je suis le guide de tous les êtres vivants, je conduirai tous les êtres au delà de la souffrance! Marra et tes illusions, ombre universelle, matrice de l'existence, production conditionnée par l'ignorance: va-t-en loin d'ici! Tu n'es qu'une illusion sans essence, ton pouvoir n'a aucun effet sur moi. Va-t-en illusion de l'esprit, éloigne-toi et retourne dans l'obscurité de l'inconscience collective; le jour viendra où tu n'aura plus personne à tromper!"


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Marra, ne supportant d'en entendre plus, s'évanouit comme un nuage de vapeur d'eau et le bienheureux sourit. Le lendemain, le calme étant revenu dans la vallée de Bodhgaya, un arc-en-ciel semblait prendre sa source au lieu même où le bienheureux Bouddha méditait. Une aura d'or émanait du corps du Bouddha en méditation et un parfum de sainteté embaumait toute la vallée.

Au coucher du soleil le bienheureux décida de partir: la réalisation et l'accomplissement étant parachevés, il convenait maintenant de divulguer aux êtres l'enseignement de la réalisation authentique, au nom de "la roue du dharma". Sur le chemin il rencontra un ascète à l'aspect hérétique: cheveux ébourriffés, nu, le corps peint avec la cendre de crémation de cadavres. L'ascète s'adressa au bouddha:
- " Oh! Comme vous êtes lumineux et semblez bienheureux! Il se dégage de vous une paix que jamais de ma vie je n'avais connue . Quel est votre nom? Quelle sorte d'austérité pratiquez-vous? Quelle doctrine est la vôtre? Quel est votre maître?". Le Bouddha souriant lui répondit: - "Je suis le bagawan, ce qui signifie le vainqueur. Mon maître est mon propre esprit! Je suis omniscient: je connais tout et je domine tout. J'ai vaincu tous les obscurcissements du mental, je suis totalement libre de tout attachement; j'ai acquis la connaissance absolue de l'essence de tout ce qui vit. Personne ne peut m'égaler, ni dieux ni démon, pas même les êtres humains. Dans ce monde illusoire je suis le seul qui soit totalement libéré. Je m'en vais maintenant à Benares enseigner la vérité du dharma."
- "Si j'ai bien compris, vous êtes un Bouddha libéré des renaissances et des souffrances de l'existence. C'est bien ça?"
- "Oui! J'ai vaincu toute souffrance, la naissance a été vaincue ainsi que le lot des souffrances qui la suivent: la vieillesse, la maladie et la mort. Je suis le bagawan . Je me rends à Benares pour enseigner la vérité de l'authentique enseignement de la vérité en soi."
L'ascète s'inclina et se rangea sur le côté du chemin pour laisser passer le bouddha.
Le seigneur bienheureux Bouddha poursuivit son voyage jusqu'à Benares où il arriva dans la forêt des ermites, connue aujourd'hui sous le mon de Parc des gazelles. Étaient assis en cercle autour d'un feu de camp cinq ascètes, anciens compagnons des austérités ascètiques que pratiquait Bouddha auparavant à Suzata. Voyant le bienheureux Bouddha arriver, ils se mirent d'abord à le critiquer. "Ne faisons rien pour l'accueillir, c'est un faux pratiquant. À Suzata on l'a surpris en pleine débauche partageant sa nourriture avec une femelle. Ignorons-le!". Et d'un commun accord, les ascètes pratiquants de la vertu, se promettant de ne rien faire pour l'accueillir, ignorant totalement la présence du bouddha, demeurèrent comme ils l'avaient convenu impassibles et inertes, discutant entre eux sans prêter attention à la présence derrière eux du bouddha.


disciple

Puis les moines se retournant pour regarder Bouddha , ils virent que Shidarta avaient changé: il émanait de lui une noblesse et une majesté sans égales, le rayonnement d'une personne accomplie. L'aura de sainteté émanant de Shidarta impressionna immédiatement l'assemblée des moines qui, changeant totalement d'attitude, accueillit le bouddha en lui offrant un siège , de l'eau pour se laver les pieds, un tissu de coton pour les sécher, un bol de riz au lait et un bol d'eau pour boire. Après s'être restauré le Bouddha s'adressa à l'assemblée des cinq premiers disciples:
- " Écoutez attentivement, nobles moines Mahakasaypa, Ananda, Sariputra, Bhaddiya et Kondanfifia: celui qui a renoncé au monde ne doit pas s'abandonner aux extrêmes! Quels sont ces extrêmes ? Le premier de ces extrêmes: se complaire dans les objets de plaisir, ce qui est bas et vulgaire, insatisfaisant! Comme de l'eau salée cela jamais n'étanchera votre soif. Le second de ces extrêmes: la mortification, l'ascèse, ce qui est douloureux, indigne, avilissant pour le corps et pour l'esprit; indigne et sans profit! Nobles moines qui êtes assemblés ici, écoutez avec toute votre attention la noble voie, la juste voie que j'ai découverte et mise en pratique . Cette voie du milieu elle vous conduit à la sagesse, elle vous conduit à la paix , elle vous conduit à la connaissance de soi; et finalement au nirvana, la totale libération de la souffrance c'est à dire l'état d'ahrat."
[Ahrat: personne libérée des renaissances involontaires et qui a acquis l'état de connaissance de soi sans retour - sans retour à l'ignorance - L'Ahrat demeure dans l'état de félicité de l'esprit libéré pour toujours des obscurcissements]
" Écoutez-moi, nobles moines. J'ai moi-même atteint en pratiquant la voie du milieu l'état d'Ahrat, je suis le seul dans ce monde à avoir réalisé cet état. Ceux qui ont atteint la cessation des souillures du désir et de l'aversion sont des vainqueurs Bagawan. Comme moi j'ai vaincu les miennes, par conséquent je suis un vainqueur, le Bagawan Ahrat Bouddha! Oh, moines! Évitez ces deux extrêmes, adoptez l'attitude juste, adoptez seulement la voie du milieu. Évitez les extrêmes. Moi-même j'ai pratiqué ainsi. Grâce à cette pratique j'ai vu les quatres nobles vérités; cette seule pratique est en mesure de faire surgir la sagesse intuitive, c'est une pratique qui détruit les obscurcissements et vous conduit à l'état de Bouddha."
- "Quelle est donc cette noble pratique de la voie du milieu, qui permet le développement de la connaissance transcendantale?"
- " Il s'agit des huit pratiques accumulatrices de mérite et de sagesse qui constituent la voie menant à l'état d'ahrat.
(1) La compréhension juste
(2) La pensée juste
(3) la parole juste
(4) l'action juste
(5) les moyens d'existence justes
(6) l'effort juste
(7) l'étude juste
(8) la méditation juste."



<chapitre 5>

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