- Qu'importe que nous soyons réduits à l'esclavage, ce qui compte pardessus
tout, c'est la survie de notre fils !
Après avoir accompli le sacrifice, les parents s'en retournèrent, mais, une
fois arrivés chez eux, ils découvrirent que leur fils était mort. En proie à une
grande détresse, le coeur transpercé d'intenses douleurs, ils moururent sur le
champ, désespérés.
Ainsi, Bhaishajya-séna, il ne faut pas suivre des amis néfastes.
- Vainqueur Transcendant, puis-je vous demander où ces êtres sont nés ?
- Silence, Bhaishajya-séna, ne me pose pas cette question !
- Vainqueur Transcendant, je vous le demande ! Bienheureux, je vous le
demande !
- Bhaishajya-séna, à ce moment-là, la mère naquit à Raurava, le grand
enfer appelé " Lamentations". Le père naquit à Samghata, le grand enfer appelé
"Destruction en Masse". Le fils naquit à Tapana, le grand enfer appelé "Brûlant"
Le prêtre naquit à Avici, le grand enfer dit " Sans Répit".
- Vainqueur Transcendant, où est née cette innocente victime ? Quelle fut
sa destinée ?
- Bhaishajya-séna, à ce moment-là, cet homme sans reproches naquit
parmi les dieux, dans le domaine des Trente-trois.
- Vainqueur Transcendant, pour quelle raison, par quelle cause, cet
innocent eut-il la bonne fortune de renaître dans le domaine de Trente-trois
dieux ?
- Bhaishajya-séna, écoute ! Au moment de mourir, cet homme plaça sa
confiance dans Celui-ainsi-allé et dit une seule fois : " Je rends hommage au
Vainqueur Transcendant, le Destructeur-de-l'ennemi, l'Eveillé parfaitement
accompli". Grâce à cette racine de bien, Bhaishajya-séna, il jouira du bonheur
des Trente-trois dieux pendant soixante périodes cosmiques. Il se souviendra de
ses vies passées pendant quatre-vingts périodes cosmiques. De vie en vie, il sera
libéré de tous les chagrins. Dès sa naissance, il sera épargné de toutes
souffrances. Se libérer pleinement de la souffrance n'est certainement pas à la
portée de tous les êtres !
- Vainqueur Transcendant, comment les êtres peuvent-ils pleinement se
libérer de la souffrance ?
- Bhaishajya-séna, ils doivent cultiver la persévérance.
- Vainqueur Transcendant, de quelle persévérance s'agit-il ?
- Bhaishajya-séna, écoute ! Ce qu'on nomme " persévérance" est la
manifestation de résultats. Le "résultat de l'entrée-dans-le-courant" est une
forme de persévérance. Le "résultat du retour unique" est une forme de
persévérance. Le "résultat du non-retour" est une forme de persévérance. Le
"résultat de l'état de destructeur de l'ennemi et la cessation qui est le résultat
d'un destructeur de l'ennemi" sont une forme de persévérance. Le "résultat
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d'éveillé-pour-soi et la connaissance du résultat d'un éveillé-pour-soi" sont une
forme de persévérance. Le "résultat d'un héros pour l'éveil et l'état d'éveil" sont
une forme de persévérance. Bhaishajya-séna, voilà ce qu'on nomme les "formes
de persévérance".
- Vainqueur Transcendant, comment enseigner ce que sont l'entrée-dansle-
courant et le résultat de l'entrée-dans-le-courant ?
- Bhaishajya-séna, c'est ainsi. Imagine que le jour même où un homme a
planté un arbre, cet arbre prend racine et que, ce même jour, ces racines
s'enfoncent d'une longueur d'un yojana. Un autre homme plante un arbre de la
même façon et, ce jour-là, l'arbre est secoué par le vent et ne prend pas racine.
Alors, cet homme arrache l'arbre de terre et l'autre lui dit : "Pourquoi as-tu
creusé ma terre ? Ils se querellent et échangent des mots. Ayant entendu que
deux hommes se querellaient et échangeaient des mots, le roi ordonne à son
messager.
- Va chercher ces deux hommes !
- À vos ordres, majesté, fit le messager qui partit sur le champ.
- Vous êtes convoqués chez le roi, dit-il aux deux hommes.
L'un des deux hommes prend peur et s'inquiète, tandis que l'autre ne
ressent ni crainte ni inquiétude. On les conduit devant le roi et les fait asseoir.
- Pourquoi vous êtes-vous querellés et injuriés ? demande le roi.
Les deux hommes se lèvent et répondent au roi :
- Majesté, prêtez-nous attention ! Comme nous ne possédons pas de terre,
nous avons planté un arbre sur une parcelle d'emprunt. Une fois planté, l'arbre
fut secoué par le vent et ne donna ni pousses, ni feuilles, ni fleurs, ni fruits.
Majesté, ses racines ne s'enfoncèrent pas d'un yojana. Cet homme m'en a voulu
et m'a insulté, disant : "C'est de ta faute !" Majesté, je suis innocent ! Comprenez,
je vous prie, que je n'ai pas commis la moindre faute.
Le roi convoque ses trente millions de ministres. Une fois qu'ils furent
réunis, il leur demanda de s'exprimer.
- Que se passe-t-il, Majesté ? demandent-ils. Sur quoi devons-nous nous
exprimer ?
- Avez-vous vu ou entendu dire que le jour même où un arbre était planté,
il pouvait donner racines, feuilles, fleurs et fruits. Messieurs, dans une semaine
ou dans quinze jours, donnez-moi votre réponse.
Les ministres se levèrent alors et dirent au roi :
- Majesté, sur cette question, ce n'est pas à nous qu'il appartient de
trancher. Nous n'en avons pas les compétences. Majesté, ceci tient du prodige !
Pour l'heure, il faudrait questionner cet homme davantage.
- Homme, as-tu dit la vérité ? Parle !
- Oui, Majesté, cela est vrai.
- Le jour même où l'arbre fut planté,
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Racines, feuilles, fleurs et fruits sont apparues.
- Ce jour même, dis-tu ?
J'ai peine à croire de telles paroles.
Jamais on ne vit ni entendit chose semblable.
L'homme joint les mains et s'adresse au roi :
- Majesté, je vous en prie, plantez vous-même un arbre
Et vous le verrez prendre racines.
Le roi fait emprisonner les deux hommes, puis sort avec ses trente millions
de ministres. Il plante lui-même un arbre, mais ni racine, ni feuille, ni fleur, ni
fruit apparaissent. Furieux, le roi s'écrie :
- Allez immédiatement chercher des haches pour abattre les arbres.
Dès qu'on les lui apporte, pris de colère contre l'arbre que cet homme a
planté, il coupe aussitôt les feuilles, fleurs et fruits qui étaient apparus. Au
moment où l'arbre s'effondre, douze autres arbres apparaissent. Il fait abattre
ces douze arbres et vingt-quatre autarpepsa raissent en sept substances
précieuses, avec racines, feuilles et bourgeons. De ces vingt-quatre arbres
apparaissent vingt-quatre oiseaux avec la crête et le bec en or, les ailes en sept
substances précieuses. De rage, le roi se saisit d'une hache et cogne sur un de
ces arbres. Un nectar en jaillit.
Profondément perturbé, le roi ordonne :
- Qu'on libère les deux prisonniers !
- À vos ordres, Majesté.
On se précipite, relâche les deux hommes et les conduit aussitôt à l'endroit
où se trouvaient les arbres. Le roi demande à l'homme :
- Comment se fait-il qu'une fois coupé, l'arbre que tu avais planté s'est
multiplié jusqu'à devenir vingt-quatre, tandis que le mien n'a donné ni racine, ni
feuille, ni fleur, ni fruit ?
- Majesté, vous n'avez pas les mérites qui sont en moi.
Les trente millions de ministres s'agenouillèrent et dirent à cet homme :
- Le roi n'est plus apte à gouverner. Soyez notre nouveau roi !
L'homme s'adressa alors aux ministres par ces vers :
- Les plaisirs d'un roi ne m'intéressent pas
Ni la richesse, ni les grains.
Puisqu'en BFouddha j'ai la foi,
Puissé-je devenir suprême parmi les humains.
Puissé-je me rendre dans la paix du nirvana,
Où demeure Celui-ainsi-allé.
Puissé-je vous enseigner la Doctrine
Qui vous conduira chez vous, dans l'au-delà des peines.
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Assis, les jambes croisées, il fit cette confession :
- À cause de mes fautes passées
Je me suis trouvé dans la prison du roi.
Grâce à cette prière,
Puisse mon karma s'épuiser.
À cet instant, de leur bec de diamant, vingt-quatre millions d'oiseaux firent
retentir les cymbales. Et à ce moment, à cet instant même, trente-deux mille
palais apparurent, chacun s'élevant de vingt-cinq yojanas. De chacun d'eux
sortirent vingt-cinq millions d'oiseaux avec le bec, la crête et le visage en or.
S'exprimant dans la langue des hommes, ils dirent :
- O roi ! En abattant cet arbre,
Tu as mal agi.
Au lieu de cent millions d'arbres,
Seulement vingt-quatre apparurent.
Tu ignorais quel type d'être
Avait planté cet arbre.
À cause de tes mauvaises actions,
Tu connaîtras des résultats défavorables.
- J'ignore tout de ce sujet, dit le roi.
Aussi, grand ascète, explique-moi.
- Celui qui illumine le monde,
En sera le guide, dirent les oiseaux.
De la prison du samsara,
Il libère tous les êtres.
- Qui était-ce deuxième homme
Dont l'arbre n'a pas poussé ? demanda le roi
Quelles actions nuisibles a-t-il commises ?
Oiseaux nés deux fois, expliquez-moi !
- Celui dont l'arbre n'a pas poussé
Était ce sot de Dévadatta, répondirent les oiseaux.
Comment son arbre aurait-il pu pousser,
Si une personne n'a pas la moindre vertu ?
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À cette époque, à ce moment, les trente millions de ministres, qui avaient
entendu cette expression de la Doctrine, s'établirent tous dans les dix terres.
Chacun d'eux obtint la connaissance intuitive. Le roi s'établit aussi dans les dix
terres et obtint la claire réalisation de la vertueuse Doctrine.
Le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna, demanda alors au Vainqueur
Transcendant :
- Vainqueur Transcendant, par quelle cause, par quelle condition, ces
trente millions de ministres s'établirent-ils dans les dix terres et obtinrent-ils la
connaissance intuitive ?
- Écoute, Bhaishajya-séna, je vais expliquer.
Alors, à ce moment-là, le Vainqueur Transcendant sourit. Et, à cet instant,
quatre-vingt-quatre mille rayons lumineux, dotés de centaines de milliers de
couleurs - bleues, jaunes, rouges, blanches, violettes, cristallines et argentées -
émanèrent du visage du Vainqueur Transcendant. Ils illuminèrent une infinité
d'univers sans limites, puis revinrent, circumambulèrent trois fois le Vainqueur
Transcendant et se résorbèrent au sommet de sa tête.
Le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna, se leva alors de son siège, se
couvrit l'épaule de sa robe supérieure, posa le genou droit au sol et, joignant les
mains en direction du Vainqueur Transcendant, s'adressa à lui :
- Vainqueur Transcendant, puisque ceux-ainsi-allés, destructeurs-del'ennemi,
éveillés pleinement accomplis ne sourient pas sans cause ni raison,
quelle est la cause, quelle est la raison de votre sourire ?
- Bhaishajya-séna, vois-tu des groupes de gens qui, depuis les univers des
quatre directions, se dirigent vers moi ?
- Non, Vainqueur Transcendant, je ne les vois pas.
- Bhaishajya-séna, regarde bien et tu verras une multitude de gens.
Le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna, regarda attentivement et, à
l'est, il vit apparaître un arbre mesurant sept mille yojanas. Sur un côté, se
tenaient vingt-cinq milliards de groupes de personnes qui ne parlaient ni ne
bavardaient, ne discutaient ni ne mangeaient, ne se levaient ni ne se déplaçaient,
mais restaient assis en silence. Au sud, apparut un arbre de sept mille yojanas où
étaient assemblés vingt-cinq milliards de groupes de gens qui, eux non plus, ne
parlaient ni ne conversaient, ne discutaient ni ne bavardaient, ne se levaient ni
ne se déplaçaient, mais demeuraient assis en silence. À l'ouest, apparut un arbre
de sept mille yojanas où étaient assemblés vingt-cinq milliards de groupes de
gens qui, eux non plus, ne parlaient ni ne conversaient, ne discutaient ni ne
bavardaient, ne se levaient ni ne se déplaçaient, mais restaient assis en silence.
Au nord, apparut un arbre de sept mille yojanas où étaient assemblés vingt-cinq
milliards de gens qui, eux non plus, ne parlaient ni ne conversaient, ne
discutaient ni ne bavardaient, ne se levaient ni ne se déplaçaient, mais étaient
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assis en silence. Au zénith, apparut un arbre de sept mille yojanas où étaient
assemblés vingt-cinq milliards de groupes de gens qui, eux non plus, ne parlaient
ni ne conversaient, ne discutaient ni ne bavardaient, ne se levaient ni ne se
déplaçaient, mais étaient assis en silence. Au nadir, apparut un arbre de sept
mille yojanas où étaient assemblés vingt-cinq milliards de gens qui, eux non plus
ne parlaient ni ne conversaient, ne discutaient ni ne bavardaient, ne se levaient
ni ne se déplaçaient, mais étaient assis en silence. Voilà ce qu'il vit.
Puis, le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna s'adressa au Vainqueur
Transcendant :
- Si le Vainqueur Transcendant m'autorisait à lui poser une question à
laquelle il voudrait bien répondre, je souhaiterais interroger le Vainqueur
Transcendant, Celui-ainsi-allé, le Destructeur-de-l'ennemi, l'Eveillé parfaitement
accompli, sur un point précis.
Le Vainqueur Transcendant répondit au bodhisattva, le grand être
Bhaishajya-séna :
- Bhaishajya-séna, demande-moi ce que tu souhaites et je contenterai ton
esprit en répondant à ta question.
Le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna dit alors au Vainqueur
Transcendant :
- Pourquoi tous ces groupes de gens sont-ils venus ici depuis les mondes
des quatre directions et y demeurent ? Pourquoi ces cinquante milliards de
groupes de gens venus des directions entre le zénith et le nadir demeurent-ils
ici ? Quelle en est la cause, quelle en est la raison ?
- Bhaishajya-séna, va interroger ceux-ainsi-allés des mondes d'où sont
venus ces gens.
- Vainqueur Transcendant, quels pouvoirs surnaturels devrais-je utiliser
pour m'y rendre ?
- Bhaishajya-séna, sers-toi de tes propres pouvoirs surnaturels.
Alors, le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna, circumambula trois fois
le Vainqueur Transcendant et disparut sur le champ.
Après avoir franchi quatre-vingt-seize millions d'univers, il arriva dans un
monde appelé Chandra-pradipa (Illumination de la Lune), où Celui-ainsi-allé, le
Destructeur-de-l'ennemi, l'Eveillé pleinement accompli, nommé Chandravatikshetra
(Champ avec Lune), exposait la Doctrine au milieu de quatre-vingts
milliards de bodhisattvas.
Le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna, prit place devant le
Vainqueur Transcendant, Celui-ainsi-allé Chandravati-kshetra, puis il s'inclina à
ses pieds et, les mains jointes, lui demanda :
- Vainqueur Transcendant, pourquoi ne vois-je pas ici, en ce moment, les
groupes de gens qui, depuis les dix directions, se sont maintenant rassemblés
devant Celui-ainsi-allé Shakyamuni, dans l'univers de Saha (Endurance).
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- Bhaishajya-séna, ils se sont déplacés et demeurent là-bas.
- Mais, Vainqueur Transcendant, comment ont-ils fait ?
Vainqueur Transcendant, j'ai franchi quatre-vingt-seize millions d'univers et
je n'ai jamais vu autant d'êtres que là-bas.
- Ces êtres sont apparus d'arbres dépourvus d'esprit, répondit le
Vainqueur Transcendant.
- Vainqueur Transcendant, qui a vu ou entendu dire que l'on pouvait
naître d'arbres sans esprit ?
- Bhaishajya-séna, n'as-tu jamais vu ou entendu dire que des gens
naissaient d'arbres sans esprit ?
- Non, Vainqueur Transcendant, je ne l'ai ni vu ni entendu dire.
- Bhaishajya-séna, si tu le souhaites, je peux te le montrer tout de suite.
- Oui, Vainqueur Transcendant, je le souhaite ! Oui, Bienheureux, je le
veux !
Alors, à ce moment, Celui-ainsi-allé Chandravati-kshetra tendit le bras et,
de ce bras, apparurent cent milliards de groupes de gens. Les cent bras de
chacune des personnes de ces groupes se tendirent et offrirent encens,
guirlandes et parfums à Celui-ainsi-allé.
- Bhaishajya-séna, dit le Vainqueur Transcendant, vois-tu ces groupes de
gens offrir encens, guirlandes et parfums à Celui-ainsi-allé ?
- Oui Vainqueur Transcendant, je les vois ! Oui Bienheureux, je les vois !
- Ces groupes de gens qui sont apparus, dit le Vainqueur Transcendant,
sont dépourvus d'esprit. Ces hommes sont dépourvus d'esprit.
À ce moment-là, chacune de ces cent milliards de personnes dotées de
cent bras tomba. Ayant vu cela, le bodhisattva, le grand être Bhaishajya-séna
demanda au Vainqueur Transcendant :
- Vainqueur Transcendant, pourquoi cela ? Bienheureux, comment se faitil
que ces personnes dotées de cent bras soient tombées à cet instant. Si des
êtres dotés de cent bras ne sont pas libérés, que dire alors de ceux qui n'en ont
que deux ?
- Bhaishajya-séna, comme les êtres naissent sans esprit, ils meurent sans
esprit. Bhaishajya-séna, sache que ce corps aussi naît sans esprit.
Bhaishajya-séna, parmi eux, il y a des jeunes et il y a aussi des vieux.
- Vainqueur Transcendant, lesquels sont-ils jeunes ? Lesquels sont-ils
vieux ?
- Ceux qui sont tombés sont les vieux. Ceux qui sont nés des arbres sont
les jeunes.
- Vainqueur Transcendant, j'aimerais voir les jeunes.
Celui-ainsi-allé Chandravati-kshetra tendit alors la paume de la main droite
et cent milliards de groupes de gens arrivèrent de chacune des dix directions.
Du nadir et du zénith arrivèrent respectivement cinquante millions de groupes
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de gens.